“Coup d’Etat” au Soudan : les dirigeants civils aux mains des militaires
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L’armée soudanaise a arrêté lundi les dirigeants civils, notamment le Premier ministre parce qu’il refusait de soutenir un “coup d’Etat”, a annoncé le ministère de l’Information après des semaines de tensions entre militaires et civils qui se partagent le pouvoir depuis 2019.
C’est un “coup d’Etat militaire”, dénonce l’Association des professionnels, l’un des fer de lance de la révolte de 2019 qui a mis fin à 30 années de dictature d’Omar el-Béchir dans ce pays d’Afrique de l’Est, l’un des plus pauvre au monde.
Avec le syndicat des médecins et des banques, ils appellent à la désobéissance civile à Khartoum déjà plongée dans le chaos, sans internet et avec des rues noires de monde se demandant quel nouveau rebondissement arrive dans un pays déjà secoué par un coup d’Etat manqué il y a un mois.
“J’appelle les forces armées à relâcher immédiatement les personnes retenues”, a exhorté l’émissaire de l’ONU au Soudan Volker Perthes, jugeant “inacceptables” les arrestations de la quasi-totalité des civils au sein des autorités de transition.
Les Etats-Unis, dont l’émissaire Jeffrey Feltman était la veille encore dans le bureau du Premier ministre, Abdallah Hamdok, aujourd’hui arrêté, se sont dits “profondément inquiets”, prévenant que “tout changement du gouvernement de transition mettait en danger l’aide américaine”.
Pour sa part, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé la communauté internationale “à remettre la transition soudanaise sur les rails”, tandis que la Ligue arabe se disait “inquiète”, exhortant au “dialogue”.
Avec AFP